ECTS
3 crédits
Composante
Institut de démographie de l'Université Paris 1 (IDUP)
Volume horaire
26h
Période de l'année
Automne
Description
Cours : Introduction à la géographie humaine
Volume horaire : 13 séances de cours magistraux (CM) – 9 séances de travaux dirigés (TD)
Enseignante : Marianne Blidon
Semestre 1 - Licence de sciences sociales
Description du cours
Ce cours vise à introduire à la géographie humaine. Il se décline en quatre parties : une introduction à la discipline qui permet de poser des jalons sur sa genèse, ses objets et ses démarches (partie 1) ; une réflexion sur les découpages, l’usage des catégories spatiales et la construction de l’altérité (partie 2) ; une analyse des dynamiques de peuplement et de l’opposition entre mobilité et sédentarité (partie 3) et enfin une réflexion sur les injustices spatiales (partie 4). Un article est à lire pour chaque séance de cours magistral.
Cette première partie expose les fondements de la géographie humaine, en retraçant son évolution et ses différents objets d’étude. Les étudiants découvriront comment la géographie est passée d’une simple description de l’espace terrestre à une analyse critique des relations entre les sociétés et l’espace. Nous aborderons les principales démarches méthodologiques et épistémologiques qui caractérisent la discipline. La seconde section explore la manière dont les sociétés produisent et catégorisent les espaces (continents, frontières, ville/rural, etc.) et comment ces découpages participent à la construction de l’altérité. Il s’agit de déconstruire les « lieux communs » et les représentations spatiales (chez soi, exotisme) pour comprendre leurs implications sociales, culturelles et politiques dans la reproduction des systèmes de domination. Dans la troisième, nous questionnerons l’opposition traditionnelle entre mobilité et sédentarité. Nous analyserons les phénomènes migratoires, les déplacements quotidiens et les différentes formes d’habiter, pour montrer la complexité des pratiques spatiales. Cette réflexion nous permettra de mettre en lumière les rapports de pouvoir et d’exploitation liés à la mobilité, ainsi que les formes de contrôle et de résistance qui en découlent. La dernière portera sur l’étude des systèmes de domination, d’oppression et d’exploitation à travers l’espace. Nous examinerons comment les rapports de domination se renforcent via l’organisation spatiale et comment les rapports de pouvoir sont mis en œuvre à différentes échelles. Des études de cas permettront d’analyser les stratégies des acteurs (États, institutions, groupes sociaux) et les formes de résistance locales.
Bibliographie indicative
Cloke, P., Crang, P. & Goodwin, M. (2014). Introducing Human Geographies (3rd ed.). Routledge.
Lussault, M. (2007). L’homme spatial. La construction sociale de l’espace humain. Seuil.
Massey, D. (2005). For Space. Sage.
Lévy, J. & Lussault, M. (dir.). (2013). Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés (2e éd.). Belin.
Évaluation
- Contrôle continu (50%) : devoir sur table, synthèses de textes, questions sur les textes à lire, travaux collectifs, débats argumentés…
- Partiel (50%) : définition de concepts, question de cours, analyse documentaire.
Objectifs
· Développer une compréhension critique des rapports entre espace et société.
· Interroger les manières dont les sociétés produisent, organisent et s’approprient l’espace.
· Sensibiliser aux enjeux sociaux, politiques et culturels liés aux découpages et aux représentations spatiales.
· Comprendre les rapports de pouvoir inscrits dans l’espace et leurs mécanismes.